Découvrez Sourour Ben Cheikh, superwoman (ou presque)

Découvrez Sourour, maman, étudiante au doctorat et tutrice chez Succès Scolaire.

10151412_10203225843674355_2225368562775304358_n

Sourour, est-ce que tu pourrais nous décrire ton cheminement scolaire ?
J’ai obtenu mon baccalauréat en ingénierie industrielle de l’École nationale d’ingénieurs de Tunis, en Tunisie. Je suis tombée en amour avec la Belle-Province lorsque j’ai réalisé mon projet de fin d’études, à l’Université Laval à Québec. C’est pourquoi j’ai décidé d’y revenir afin de faire ma maîtrise et mon doctorat en ingénierie chimique, à l’École polytechnique de Montréal. Bien sûr, mon rêve n’aura pu se concrétiser sans l’obtention d’une bourse nationale. Je suis privilégiée.

Je me spécialise en énergie renouvelable et mon projet de recherche porte sur la production de biocarburants à partir des résidus forestiers : un sujet passionnant ! À ce propos, saviez-vous que le Canada est un pionnier dans ce secteur de recherche ?

 

Comment es-tu devenue tutrice chez Succès Scolaire ?
J’étudiais, étudiais et étudiais depuis 16 ans, alors j’avais envie de faire autre chose, de sortir un peu de ma bulle universitaire. Et c’est dans ce contexte que j’ai découvert Succès Scolaire en février 2018. C’est tout récent !

Depuis quelques mois, j’aide les élèves du 2e cycle du secondaire (3e, 4e et 5e année du secondaire), principalement en mathématiques.

 

Est-ce difficile d’enseigner des notions de base alors que tu as des connaissances approfondies ?
J’ai dû m’ajuster un peu. Au début, j’avais tendance à donner des explications trop poussées et les élèves avaient du mal à me suivre Je suis vite revenue à la base. Je donne donc beaucoup d’exemples concrets qu’ils peuvent transposer facilement « dans la vraie vie ». Une stratégie gagnante pour tous : je réussis à capter leur attention, et ils s’approprient la matière.

 

Que préfères-tu dans le métier de tutrice ?
Au début d’une séance de tutorat, le jeune arrive et ne comprend pas certaines notions. Puis, au fil des explications et des exercices, le déclic se produit. Cet instant me donne une montée d’adrénaline à coup sûr. C’est valorisant de constater que son travail entraîne des résultats concrets tant à court qu’à long terme.

 

Quel est ton plus grand défi avec les jeunes ?
La motivation. Plusieurs avaient perdu leur motivation scolaire ou ne voulaient pas faire de tutorat. C’est pourquoi j’essaie de casser rapidement la barrière tuteur-élève afin d’établir une relation d’égal à égal. Je dis à chacun : « Dis-moi ce qui ne va pas. Dis-moi ce que tu ne comprends pas. Je vais voir comment je peux t’aider. Si je dois t’expliquer la même notion 10 fois, il n’y a pas de problème. » De plus, je reste le plus naturel possible et n’hésite pas à faire des blagues. C’est ainsi que je bâtis une relation basée sur la confiance et l’ouverture.

 

Quels sont tes projets ?
Si tout se déroule comme prévu, je devrais terminer mon doctorat d’ici la fin 2018. Ensuite, j’aimerais bien travailler comme chercheuse dans une université ou pour le gouvernement. Et depuis les derniers mois, je me suis découvert un intérêt et un talent pour l’enseignement. Alors si je pouvais combiner recherche et enseignement, ce serait l’idéal.

Je souhaite rester au Québec au moins jusqu’à ce que mon fils termine son primaire. Ensuite, je verrai ce que l’avenir me réserve.

 

À la fois maman d’un énergique garçon de 3 ans, étudiante au doctorat et tutrice, est-ce qu’il te reste du temps pour t’adonner à un passe-temps ?
(Rires suivis d’une réponse sans équivoque). Non. Conjuguer ces trois sphères de ma vie demande tout mon temps. J’avoue que cela exige beaucoup d’énergie et une excellente gestion de mon temps… comme bien des femmes, d’ailleurs. Ma vie, qui est organisée au quart de tour, ressemble à un marathon-sprint : je cours vite et très longtemps à la fois. Service de garde, université, domicile ou école de l’élève, service de garde, épicerie : voilà mon quotidien. La vie est un long fleuve… pas tranquille du tout !

Send this to a friend