Troubles d’apprentissage

INTRODUCTION

 

Troubles d’apprentissage : Pas de panique!

En tant que parent, il est parfois difficile de savoir si notre enfant souffre de difficultés ou de troubles d’apprentissage, et distinguer le réel trouble le cas échéant parmi tous les termes techniques.

C’est pourquoi nous vous proposons ce guide non-exhaustif qui répertorie les troubles d’apprentissage les plus courants ainsi que les techniques pour aider votre enfant qui se sent décrocher scolairement.

Table des matières :

Chapitre 1 : Difficulté ou trouble d’apprentissage?

Chapitre 2 : Un diagnostic le plus tôt possible

Chapitre 3 :  Le plan d’intervention

Chapitre 4 : Aider son enfant

Chapitre 5 : Survivre aux devoirs et leçons

Chapitre 6 : Ressources

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CHAPITRE 1

Difficulté ou trouble d’apprentissage?

 

TROUBLES D’APPRENTISSAGE: PAS DE PANIQUE!

Sauter directement au Chapitre 2 : Un diagnostic le plus tôt possible

Voilà une bonne question. Alors que les professionnels savent comment les diagnostiquer, les parents, eux, confondent souvent difficultés et troubles d’apprentissage. Démêlons ce casse-tête.

Difficulté d’apprentissage

Une difficulté d’apprentissage est temporaire. Elle nécessite une intervention ponctuelle et adaptée. On peut en venir à bout en travaillant davantage sur une notion mal comprise. Dès que le déclic se fait, la difficulté est chose du passé…ce qui, par contre, n’empêchera pas d’autres difficultés de survenir un jour.
Elle peut avoir un lien avec ce que vit l’enfant : un déménagement, un deuil, la séparation des parents ou des difficultés économiques, par exemple. Lorsque le nécessaire est fait pour réduire, voire éliminer, le stress causé par l’élément perturbateur, l’enfant retrouve habituellement un rythme d’apprentissage normal.

Trouble d’apprentissage

Le trouble d’apprentissage, qui est d’origine neurologique, a un caractère permanent. Il perturbe une ou plusieurs fonctions neurologiques, ce qui nuit à l’acquisition, à la compréhension, à l’utilisation et au traitement de l’information.Aucun trouble d’apprentissage n’est causé par une déficience intellectuelle, un manque d’encadrement, un manque de motivation ou un milieu défavorisé.Notons que le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ne constitue pas un trouble d’apprentissage. Toutefois, l’un accompagne souvent l’autre. De plus, un enfant peut avoir plus d’un trouble d’apprentissage à la fois.

Dyslexie

La dyslexie est le trouble d’apprentissage le plus connu puisqu’elle touche quelque 800 000 Québécois. Elle se caractérise par des difficultés persistantes à apprendre à lire.
Principales difficultés :

  • Lecture très lente;
  • Lecture hésitante (transformer les lettres en sons ou décortiquer les mots en syllabes peut sembler un défi insurmontable);
  • Lecture encore plus lente et segmentée (syllabe par syllabe) des mots dont la fréquence d’usage est moins grande;
  • Lecture inexacte des mots irréguliers, c’est-à-dire qui ne se lisent pas aux sons comme « femme » ou « pied »;
  • Transformation des sons (« gâté » au lieu de « pâté », « chou » au lieu de « sou »);
  • Mots devinés à partir de leur apparence visuelle (« jamais » au lieu de « j’avais »).
Il ne s’agit que d’indices. Si votre enfant éprouve seulement une ou deux de ces difficultés, cela ne signifie pas qu’il est dyslexique.

Dysphasie

La dysphasie se caractérise par des difficultés persistantes par rapport à plusieurs aspects du langage comme la compréhension, le vocabulaire ou les phrases.Principales difficultés :En raison de ses difficultés du langage, l’enfant a souvent du mal à s’intégrer lorsqu’il doit interagir avec les autres et a tendance à rester à l’écart.La dysphasie, aussi appelée trouble primaire du langage, se détecte à partir de 4 ans. Inutile d’établir un diagnostic avant puisqu’on ne peut pas prédire si les difficultés persisteront.

Dyspraxie

Surnommée le handicap fantôme, la dyspraxie se traduit par un trouble plus ou moins sévère de la planification et de la coordination des gestes moteurs.Principales difficultés :

  • Manque d’équilibre (chutes fréquentes);
  • Retard de motricité (se rouler, s’asseoir, se lever, marcher);
  • Difficulté à courir, sauter, lancer ou attraper une balle, etc.;
  • Difficulté à s’habiller, à se laver et à s’essuyer correctement;
  • Difficulté à tenir un crayon et des ciseaux (a du mal à écrire, à dessiner et à découper malgré tous les efforts);
  • Manque d’organisation (égare ou oublie ses effets personnels et n’arrive pas à les ranger).
La dyspraxie s’accompagne souvent de dyspraxie verbale, qui s’observe par la difficulté à produire des sons ou des mots, ou à réussir certaines actions avec sa bouche comme souffler une chandelle, tirer la langue ou gonfler les joues.

Le trouble de l’audition centrale

Parfois confondu avec un trouble d’audition, le trouble de l’audition centrale constitue un problème au niveau du traitement de l’information qui entraîne l’incompréhension du message. L’enfant ne fait pas la différence entre le bruit auquel il doit porter attention et les autres bruits qui l’entourent (bruit de chaise, un crayon qui tombe…).Principales difficultés :

  • Difficulté à comprendre dans un milieu bruyant ou quelqu’un qui parle vite;
  • Grande fatigue à la fin de la journée;
  • Problèmes de mémoire auditive (noms, dates, séquences…);
  • Difficulté à suivre des consignes longues ou complexes;
  • Besoin de faire répéter souvent;
  • Attitude passive dans la communication.

Dysorthographie

La dysorthographie est un trouble spécifique de l’écriture caractérisée par un trouble persistant de l’acquisition et de la maîtrise de l’orthographe.Principales difficultés :

  • Ajout, omission ou inversion de lettres et de syllabes à l’intérieur de mots;
  • Faiblesse de l’orthographe grammaticale;
  • Orthographe d’un même mot qui varie à l’intérieur d’un même texte (gâteau, gateau, gâto);
  • Calligraphie irrégulière et malhabile.

Dyscalculie

La dyscalculie est un trouble du langage écrit qui porte spécifiquement sur les chiffres et le calcul.Principales difficultés :

  • Difficulté à dénombrer (va utiliser ses doigts);
  • Difficulté à lire ou écrire les chiffres (303 au lieu de 33);
  • Incompréhension des concepts mathématiques (la différence, la somme, plus que, moins que, deux fois plus que…);
  • Difficulté à mémoriser les tables d’addition et de multiplication;
  • Difficulté à comprendre les énoncés de problèmes mathématiques;
  • Problème d’orientation spaciale.

Vous vous demandez ce que voit un dyslexique lorsqu’il lit?

Cliquez ici. Il s’agit d’une page Web qu’un développeur suédois a créé afin de simuler la façon dont un dyslexique voit des textes.

Les enfants qui vivent avec un ou des troubles d’apprentissage ressentent beaucoup de frustrations. Ils veulent bien faire les choses, mais en sont incapables. Plusieurs réussissent à obtenir de bons résultats scolaires grâce à leurs énormes efforts, à un suivi régulier avec différents intervenants et au soutien indéfectible de leurs parents.

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CHAPITRE 2

Un diagnostic le plus tôt possible

 

TROUBLES D’APPRENTISSAGE: PAS DE PANIQUE!

Sauter directement au Chapitre 3 : Le plan d’intervention

Les troubles d’apprentissage touchent environ 10 à 15 % de la population. Plus tôt on pose un diagnostic, plus on peut minimiser les retards et prévenir les inconvénients qui y sont reliés.

Que faire si je pense que mon enfant a un trouble d’apprentissage?

Commencez par lui faire passer un examen d’audition et de vision. Les problèmes auditifs et visuels peuvent avoir des effets importants sur l’apprentissage.Assurez-vous qu’il ne s’agit pas d’une déficience intellectuelle, d’un trouble psychoaffectif, d’un manque de stimulation éducative ou d’un manque de motivation et d’intérêt.
Puis, faites part de vos préoccupations à l’enseignant de votre enfant qui vous fera part de ses propres observations. S’il partage vos doutes, il est essentiel d’agir rapidement. Votre enfant doit subir une évaluation par un spécialiste comme un neuropsychologue, un psychologue spécialisé dans l’évaluation des troubles d’apprentissage, un orthophoniste ou un audiologiste (s’il s’agit d’un trouble de l’audition centrale). Il analysera son cheminement scolaire, son bilan intellectuel et son profil psychoaffectif.

Quels peuvent être les impacts de la pandémie de Covid-19 sur ce processus?

La pandémie de COVID-19 a modifié plusieurs façons de faire pour des raisons de sécurité. Les différentes mesures mises en place ont un impact sur le processus habituel des évaluations et de la mise sur pied des plans d’intervention.Pour vous permettre d’aborder ces changements avec ouverture et confiance, nous abordons ici quelques éléments nouveaux que vous pourrez rencontrer dans votre cheminement. Soyez assuré qu’à chacune des étapes, on vous fera connaître les différentes adaptations nécessaires. Il est possible, par exemple, que le numérique occupe une plus grande place dans le processus. Cela demande souvent une préparation différente et une certaine organisation :

  • Faire parvenir tous vos documents à l’avance, numériquement;
  • Certaines rencontres ou certains tests pourraient se faire en ligne, quand cela s’y prête.
Vous devrez évidemment respecter les mesures de distanciation sociale et d’hygiène, et le port du masque. Comme à l’école, votre enfant doit avoir avec lui tout le matériel nécessaire, car le prêt doit être évité.Sachez également qu’il peut y avoir certains délais supplémentaires cette année : en avril, ces services n’étaient pas considérés comme essentiels – les écoles étant fermées – et de nombreuses rencontres ont dû être annulées ou reportées. Il est donc possible que le début de l’année scolaire ait été marqué par une plus grande sollicitation de ces services, due aux retards accumulés. N’hésitez pas à recourir au soutien de l’équipe-école de votre enfant si vous rencontrez une situation ralentissant ce processus d’évaluation.

Les résultats de l’évaluation

Les résultats de l’évaluation sont complets et révélateurs. Ils permettent :

  • De poser un diagnostic qui précise le trouble d’apprentissage et d’identifier les déficits neuropsychologiques qui y sont associés;
  • D’identifier le style d’apprentissage favori de l’enfant, ce qui lui permet de contourner ses faiblesses en utilisant ses forces;
  • À l’enfant et à son entourage (famille, amis, enseignants…) de mieux comprendre la nature de ses difficultés et de respecter ses limites;
  • D’outiller les parents afin qu’ils fassent valoir les besoins de leur enfant et ainsi obtenir l’aide et les services nécessaires;
  • D’établir un plan d’intervention adapté aux besoins de l’enfant (orthopédagogue, orthophoniste, ergothérapeute, etc.).

Trouver le spécialiste qui vous convient

Il existe de nombreux cabinets privés de neuropsychologie et d’orthophonie. Pour trouver le spécialiste qui vous convient, adressez-vous à leur ordre respectif :Ordre des psychologues du Québec : 514 738-1881 ou 1 800 363-2644
Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec : 514 282-9123 ou 1 888 232-9123On vous renseignera d’ailleurs sur les différentes mesures mises en place pendant la pandémie de COVID-19. Notez qu’elles peuvent légèrement varier d’une cabinet à l’autre et d’une région à l’autre. Elles sont toutefois toujours mises en application dans le but de vous offrir, à vous et à votre enfant, un service sécuritaire.

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CHAPITRE 3

Le plan d’intervention

 

TROUBLES D’APPRENTISSAGE: PAS DE PANIQUE!

Sauter directement au Chapitre 4 : Aider son enfant

Le diagnostic est positif? Pas de panique : vous ne serez pas laissé à vous-même. De concert avec les enseignants, la direction de l’école, vous-même et votre enfant, un orthopédagogue établira un plan d’intervention spécialisé, qui sera revu chaque année. Ce plan contient toutes les stratégies à mettre en place pour favoriser la réussite de votre enfant.

Phase 1 : La collecte et l’analyse des informations

Cette phase se déroule avant la rencontre formelle. Votre enfant, vous-même et les intervenants de l’école serez appelés à fournir des informations relatives aux capacités de votre enfant. Ces capacités sont des aptitudes sur lesquelles il devra miser pour progresser et atteindre les objectifs fixés. Il s’agit en quelque sorte de leviers de réussite. En voici quelques exemples :

  • Bonnes habiletés sociales avec les pairs;
  • Facilité à trouver des solutions pour résoudre ses difficultés;
  • Aptitude à organiser son espace de travail;
  • Facilité à demander de l’aide.
C’est également dans cette phase que les besoins de votre enfant seront déterminés. Un besoin correspond à l’écart entre la situation actuelle et la situation souhaitée qui est à combler. Les besoins doivent être hiérarchisés afin de prioriser les actions à entreprendre. Voici quelques exemples de besoins à développer :

  • Apprendre à contrôler son impulsivité;
  • Organiser son espace de travail;
  • Améliorer ses habiletés en lecture.

Phase 2 : La planification des interventions

C’est lors d’une rencontre qu’enfant, parents et intervenants établiront les objectifs précis, réalistes et mesurables à atteindre. Chaque objectif doit comprendre un indicateur afin de pouvoir bien suivre les progrès. Par exemple : l’élève sera capable d’écrire un texte de 100 mots dans le délai accordé.On déterminera également les moyens à mettre en place pour soutenir votre enfant dans l’atteinte de ses objectifs. En voici quelques-uns :

  • Appropriation de techniques de résolution de conflits enseignées lors d’ateliers;
  • Accorder le tiers de temps de plus pour réaliser un examen;
  • Suivi bimensuel avec un orthophoniste.

Phase 3 : La réalisation des interventions

Après la rencontre, il est essentiel d’appliquer les moyens convenus. Et rappelez-vous : donnez du temps à votre enfant pour progresser. Parfois, cela prend quelque temps avant de voir des résultats concrets.

Phase 4 : La révision du plan d’intervention

Au cours de cette rencontre, vous reviendrez sur les capacités et les besoins de votre enfant, de même que sur les résultats atteints par rapport aux objectifs poursuivis. Vous pourrez ajuster, maintenir ou modifier complètement certains objectifs et moyens.

La démarche du plan d’intervention se réalise en mode collaboratif entre toutes les parties prenantes du plan. Il en va de sa réussite.

Pour plus d’information, consultez de Guide d’accompagnement à l’intention des parents d’un enfant ayant des besoins particuliers, de la Fédération des comités de parents du Québec.

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CHAPITRE 4

Aider son enfant

 

TROUBLES D’APPRENTISSAGE: PAS DE PANIQUE!

Sauter directement au Chapitre 5 : Survivre aux devoirs et leçons

Au début, il se peut que vous vous sentiez démuni et dépassé par les événements. C’est normal : l’inconnu fait peur. Commencez par vous informer sur le trouble d’apprentissage de votre enfant. Vous constaterez rapidement que, peu importe le trouble d’apprentissage, ce n’est pas une partie de plaisir, loin de là…mais ce n’est pas la fin du monde non plus. Soyez sans crainte : votre enfant pourra bien réussir à l’école et dans la vie. C’est seulement que ça lui demandera plus d’effort que la majorité des enfants.

Voyons de quelle façon vous pouvez l’accompagner sur le chemin de la réussite.

Le réconforter

Votre enfant sera sûrement triste ou fâché de constater que les autres apprennent beaucoup plus vite que lui. Il n’échappera peut-être pas aux moqueries de certains camarades, la nature humaine étant ce qu’elle est, malheureusement. Il pourra aussi être frustré de travailler fort alors que ses amis ont terminé et s’amusent.Ainsi, votre rôle sera de le consoler, mais surtout de le rassurer. Il n’est pas plus stupide qu’un autre : il a seulement des petits tiroirs qui coincent dans sa tête. Vous devez donc l’aider à s’endurcir et à s’immuniser pour faire face à la réalité. Amenez-le à accepter ses faiblesses et à miser sur ses points forts.Sécurisez-le : votre amour est inconditionnel et ne dépend aucunement de ses résultats scolaires. Tout ce que vous lui demandez, c’est de faire son possible.

Patienter, patienter et patienter

La période des devoirs et leçons ne sera jamais de tout repos. Alors de la patience, vous en aurez besoin, et ce, pendant de nombreuses années. Votre enfant vivra avec son trouble d’apprentissage toute sa vie. Heureusement, avec l’âge, il assumera mieux ses difficultés et trouvera plus facilement des méthodes pour les surmonter.

Ajuster ses attentes

Ce n’est pas parce que vous aviez une moyenne de 90 % que votre enfant, malgré tous ses efforts, sera capable de faire de même. Le plan d’intervention vous permettra d’ajuster vos attentes par rapport à ses capacités.

Valoriser les efforts plutôt que les résultats

Encouragez-le. Soulignez ses réussites : les petites victoires comme les grandes. Un « Bravo! Tu as tellement fait d’efforts pour réaliser ton projet. » l’incitera à persévérer malgré des résultats qui peuvent être décevants. Misez aussi sur ses forces qui n’ont pas de lien avec l’école. Il excelle au soccer? Personne ne cuisine de meilleur gâteau au chocolat? Il est imbattable à Jenga? Félicitez-le.

Cultiver le plaisir

Pour progresser, votre enfant devra déployer beaucoup d’effort. Si l’apprentissage se fait dans le plaisir, il trouvera l’énergie et la motivation nécessaires. Pour lui donner le goût d’apprendre, favorisez les activités ludiques :

  • Aller à la bibliothèque (ou profitez des prêts à distance offerts en zone rouge);

  • Cuisiner ou réaliser des expériences scientifiques (il devra lire et comprendre les étapes à suivre);

  • Jouer à des jeux de lettres ou de société.

Avoir une attitude positive par rapport à l’école

Parlez-lui de l’école d’une façon positive et incitez-le à s’impliquer dans la vie scolaire.

Éviter les comparaisons

Il n’est pas comme sa sœur ou le voisin. Normal : chaque enfant a sa propre identité, avec ses caractéristiques qu’il faut respecter.

Le laisser rêver

C’est en ayant des rêves et des objectifs que votre enfant puisera sa motivation pour continuer ses études. Ne détruisez pas ses rêves d’enfant en lui disant : « Bien voyons, tu es dyslexique : tu ne pourras jamais être avocat. » De plus, rien n’indique qu’il ne pourra pas réaliser ses rêves, même les plus ambitieux.

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CHAPITRE 5

Survivre aux devoirs et leçons

 

TROUBLES D’APPRENTISSAGE: PAS DE PANIQUE!

Sauter directement au Chapitre 6 : Ressources

Dans cette section, on vous présente des trucs pour que la période des devoirs ne se transforme pas en bataille quotidienne. Faire ses devoirs dans le plaisir et la bonne humeur, c’est possible… même avec un trouble d’apprentissage.

Le jeu avant les devoirs

On a souvent tendance à dire : « Tu joueras après tes devoirs. » Et pourtant, après une journée d’école où il est resté assis pendant des heures, votre enfant a besoin de bouger un peu pour dépenser son énergie. Laissez-lui 15 minutes pour se défouler et vous verrez la différence. Il sera bien plus concentré pour faire ses leçons et devoirs.

Utiliser ses centres d’intérêt

Il a des difficultés en lecture, mais adore les superhéros? Les livres de Spiderman, Hulk ou Iron Man le motiveront à lire et l’aideront à développer ses aptitudes en lecture.

Diviser les grandes tâches en tâches plus petites

Monter plusieurs petites collines semble plus facile qu’escalader une énorme montagne. Divisez les tâches et utilisez un système d’émulation au besoin. Il en sera d’avantage motivé.

Éloigner toutes les sources de distraction

On ferme l’ordinateur, la radio et la télévision. Et le petit frère ne fait pas un casse-tête juste à côté de lui.

Aider sans tout faire à sa place

La ligne est parfois mince entre trop et pas assez. Voici quelques suggestions pour l’aider de façon concrète :

  • Lui faciliter la tâche en lui faisant des résumés, des tableaux avec des couleurs et des fiches simplifiées;

  • Lui lire en partie un texte trop long;

  • Lui proposer des méthodes pour mieux s’organiser;

  • Lire et relire ce qu’il doit mémoriser, car il est incapable de le faire seul ou ça lui prend trop de temps.

Respecter sa fatigue

S’il bute sur une notion depuis 10 minutes ou qu’il se tortille sur sa chaise, prenez une courte pause. Il reviendra plus concentré. Si rien n’y fait, inutile de vous acharner. Fermez les livres : ça ira à demain.

À bout de souffle?

Faire appel à un tuteur pourrait vous donner un soir ou deux de répit dans la semaine. De plus, il est parfaitement outillé pour expliquer et vulgariser les concepts, et il peut proposer de nouvelles stratégies d’apprentissage que vous ignorez. C’est normal : chacun son métier!

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CHAPITRE 6

Ressources

 

TROUBLES D’APPRENTISSAGE: PAS DE PANIQUE!

Poursuivre sa lecture numérique sur le sujet :

En apprendre plus à travers d’autres lectures inspirantes :

  • Apprendre autrement avec la pédagogie positive : à la maison et à l’école, (re)donnez à vos enfants le goût d’apprendre, d’Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, Édito, 2015.
  • Comment survivre aux devoirs, de Josiane Caron, Éditions Midi trente, 2015.
  • Dyslexie et autres maux d’école, de Marie-Claude Béliveau, Hôpital Sainte-Justine, 2013.
  • Laisse-moi t’expliquer… La dyslexie, de Marianne Tremblay et Martine Trussart, Éditions Midi trente, 2011.
  • Laisse-moi t’expliquer… La dysphasie, de Solène Bourque et Martine Desautels, Éditions Midi trente, 2014.
  • Laisse-moi t’expliquer… La dyspraxie, de Julie Philippon, Éditions Midi trente, 2015.
  • Les méthodes qui font réussir les élèves, de Danielle Alexandre, Éditions sociales françaises, 2015.
  • Oui, tu peux y arriver!: pour aider un enfant présentant un trouble des apprentissages, par Mélanie Camborde, L’Harmattan, 2015.