Difficultés ou trouble d’apprentissage?

 

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Votre enfant éprouve de la difficulté à se concentrer. Vous l’avez constaté à la maison lorsqu’il fait ses devoirs et lorsque vous lui posez des questions sur la matière qu’il étudie. Pire, il est incapable d’améliorer ses notes et il risque maintenant de doubler son année.

Les parents qui se trouvent dans une telle situation en viennent parfois à se demander si leur enfant ne souffre pas d’un trouble d’apprentissage. L’orthopédagogue Marielle Potvin participait dernièrement à un séminaire web organisé par Succès Scolaire sur les troubles d’apprentissage pour les différencier des difficultés d’apprentissage. Une meilleure connaissance de ces troubles aide à en dépister les symptômes et à poser un diagnostic le plus rapidement possible. Et s’il y a bien une chose à retenir du séminaire, c’est l’importance d’un diagnostic rapide. Mais comment s’y prendre?

Réticences

Même si l’efficacité de la médicamentation est reconnue pour plusieurs troubles, elle fait encore l’objet d’un tabou. On peut avoir du mal à concevoir que notre enfant en ait besoin. De plus, comme le remarque Mme. Potvin, des diagnostics comme le trouble du déficit d’attention et d’hyperactivité (TDAH) est de plus en plus « facile » à obtenir. En raison de nos réticences et de la crainte de donner des médicaments dont notre enfant n’a pas vraiment besoin, on mise sur plus de travail et de discipline pour atteindre les résultats désirés. Mme. Potvin nous met en garde contre cette croyance: les résultats d’un enfant qui a un trouble d’apprentissage ne sont pas proportionnels aux efforts qu’il met dans ses travaux. En d’autres mots, l’acharnement n’est pas une prescription pour vaincre un trouble. Contrairement à une difficulté passagère, les troubles d’apprentissage sont permanents.

L’importance du bon diagnostic

Mme. Potvin observe que, de plus en plus dans sa pratique, des enseignants s’improvisent docteurs et suggèrent aux parents d’aller consulter pour ce qu’ils croient être un TDAH. Comme la présentation de l’orthopédagogue nous le démontre, se retrouver dans tous les symptômes pour parvenir à poser un bon diagnostic s’apparente à trouver l’issue d’un labyrinthe. Autant s’en tenir à observer attentivement les comportements de son enfant, demander la même chose à ses enseignants, et s’en remettre à un neuropsychologue si besoin il y a pour qu’il puisse poser le bon diagnostic.

Selon Mme. Potvin 10 à 15 pour-cent des enfants ont des troubles d’apprentissage. Certains l’ignoreront pendant longtemps et dans le pire des cas décrocheront parce qu’ils sont découragés, anxieux ou épuisés. On sait combien les statistiques du décrochage sont alarmantes au Québec. Si, comme le dit Mme. Potvin en conclusion, on pouvait sauver ne serait- ce que le tiers de ces décrocheurs, ce ne serait pas une petite victoire! Pour ceux et celles qui ont des doutes, aussi bien entreprendre des démarches et en avoir le cœur net. Seul un diagnostic négatif vous convaincra que les méthodes traditionnelles comme l’effort, la discipline, et un peu d’air à tous les jours peuvent venir à bout du retard qu’a pris votre enfant

Vous pouvez visionner l’enregistrement du séminaire ici.

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