Les écoles non mixtes : pour ou contre?

Il se dit beaucoup de choses sur les avantages et les inconvénients d’envoyer son enfant dans une école non mixte. Les journalistes et la communauté scientifique participent au débat, et ce, depuis des décennies. Nous ne prétendons pas apporter de réponse définitive à la question, mais vous trouverez ici quelques pistes pour vous aider à y réfléchir.

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Séparer le vrai du faux
Dans les dernières années, un auteur américain, Leonard Sax, est devenu célèbre en avançant que des différences physiologiques importantes existaient entre les sexes au niveau de l’apprentissage. Or, comme on l’apprend dans un article de fond d’un mensuel américain, l’argument selon lequel les cerveaux des filles et des garçons sont suffisamment différents pour justifier leur séparation en milieu scolaire est fallacieux. En effet, l’article rapporte qu’un groupe de psychologues et de neuropsychologues ont sévèrement critiqué cette thèse, affirmant qu’elle ne s’appuyait pas sur des faits vérifiés scientifiquement.

Les différences cognitives sont peut-être insignifiantes, mais d’autres experts considèrent tout de même que séparer les sexes a ses avantages. Certains y voient même la solution pour régler le problème du manque de motivation des garçons à l’école. Pour ces experts, il s’agit plus d’une question de climat d’apprentissage, voire de culture d’apprentissage, que de différences cognitives. Entre autres, les garçons seraient plus à l’aise sans les filles parce qu’ils  n’auraient pas à apprendre dans un environnement qui les contraint à rester calmes et à lever la main quand ils ne comprennent pas. En gros, les garçons auraient plus d’énergie à dépenser et l’école régulière ne serait pas adéquate pour la canaliser.

Des études sur les relations et le risque
Voici maintenant deux découvertes intéressantes, mais n’ayant aucun rapport entre elles! Une étude réalisée en 2009 démontre que les garçons qui sont allés dans des écoles non mixtes auront plus de difficulté à établir une relation avec une fille à long terme. En effet, n’ayant pas entretenu de contact prolongé avec elles durant l’adolescence, ces garçons auraient plus de difficulté à « comprendre » l’autre sexe, ce qui résulterait en un taux plus élevé de divorces et de séparations la quarantaine venue.

Une autre étude, celle-ci réalisée en 2012, révèle  que, surprise, les filles ayant fréquenté des écoles non mixtes ont un goût plus prononcé pour le risque que celles ayant fréquenté des établissements réguliers ET que les garçons issus des écoles non mixtes! Une conclusion frappante, c’est le moins qu’on puisse dire, compte tenu du fait que la croyance populaire veut que ce soit les hommes qui osent plus. L’étude mesure l’appétit pour le risque en proposant aux sujets de choisir entre un investissement en argent sûr et un autre plus risqué, mais ayant des bénéfices potentiellement plus élevés. La prise de risque est un atout essentiel pour celles qui voudront éventuellement se faufiler dans le monde des affaires afin d’en finir avec ce fameux plafond de verre.

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