Jusqu’où s’impliquer dans le parcours scolaire de son enfant ?

Karine et Jonathan sont les parents de Benjamin, 9 ans. Comme de nombreux parents, ils se demandent jusqu’où ils doivent s’impliquer dans la vie scolaire de leur enfant. Ils souhaitent qu’il réussisse bien tout en développant sa confiance et son autonomie. Où se trouve le juste milieu ?

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Un rôle essentiel

Vous avez un rôle fondamental à jouer dans l’éducation de votre enfant, peu importe son âge. Bien sûr, plus votre enfant est jeune, plus vous devez superviser la période des devoirs et leçons.

Début du primaire

On devrait toujours se trouver à proximité d’un enfant de 1re ou de 2e année. Par contre, il faut éviter d’être assis en permanence à côté de lui. Cela pourrait le stresser inutilement ou nuire à son estime de soi.

À partir de la 3e année

Puis, à partir de la 3e année, vous pouvez laisser de plus en plus d’autonomie à votre enfant en assurant une supervision indirecte :

  • Le laisser réaliser ses devoirs seul, puis en vérifier le contenu et la propreté ;
  • S’assurer qu’il est prêt avant une évaluation ;
  • Lui laisser du temps pour apprendre ses mots de vocabulaire, puis les lui faire épeler.

Bien entendu, chaque enfant est différent. S’il éprouve une difficulté d’apprentissage, il aura besoin de plus d’encadrement et de soutien.

Au secondaire

Lorsqu’il arrivera au secondaire, votre enfant aura plus besoin d’un conseiller et d’un motivateur que d’un superviseur. Voici quelques astuces pour qu’il sente que vous êtes là pour lui sans qu’il ait l’impression d’être surveillé (on connaît le besoin viscéral d’indépendance des ados !) :

  • Établissez un horaire à respecter : étude, activités parascolaires, amis et travail ;
  • Demandez-lui, de façon anodine et non sur le ton d’un enquêteur de NCIS, quand auront lieu ses prochains examens. Si sa réponse est : « Je ne sais pas. » ou « Je n’en ai pas. », méfiez-vous et invitez-le à vérifier auprès de ses amis et enseignants.
  • Proposez-lui votre aide pour réviser. Par exemple, il peut se transformer en professeur et vous expliquer la matière. À l’inverse, vous pouvez jouer à l’animateur de jeu-questionnaire après qu’il ait rédigé un questions-réponses.

Quelques erreurs à éviter

Encadrer, accompagner et encourager : voilà votre responsabilité auprès de votre enfant. Malgré la tentation parfois forte, évitez de succomber à ces deux mauvais réflexes.

1. Répondre à sa place

Même si fiston ne semble pas trouver la réponse seul, résistez à l’envie de la lui donner. À long terme, il finira par se fier sur vous… mais vous ne serez pas là pour lui souffler les réponses lors de ses examens. À la place, posez-lui des questions afin de le faire cheminer vers la bonne réponse.

2. Corriger ses mauvaises réponses

Vous venez de vérifier son devoir sur les homophones a et à et il est rempli de fautes. Manifestement, il ne maîtrise pas cette règle de grammaire. Si vous corrigez ses erreurs, son enseignant ne pourra pas savoir qu’il ne comprend pas.

Rappelez-vous : qu’il ait 7 ou 17 ans, votre enfant a besoin de vos encouragements et de sentir qu’il peut compter sur vous.

Pour aller plus loin

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