On prend plaisir à comprendre un phénomène naturel, à découvrir comment fonctionne notre cerveau, mais le « par cœur », lui, constitue la plupart du temps une corvée. Voici quelques pistes pour que l’apprentissage des terminaisons, des tables de multiplication et cie devienne plus facile et agréable.
Se raconter des histoires avec la mnémotechnique
Mne-mo-tech-ni-que. Pas facile à prononcer. Et pourtant, c’est le nom d’une technique censée nous faciliter la vie! Trouvez l’erreur… Les trucs mnémotechniques sont des procédés d’association mentale pour nous permettre de mieux retenir les choses que l’on doit apprendre. En d’autres termes, on associe chacun des items à apprendre avec quelque chose qui nous est familier.
Bien souvent, la mnémotechnique nous mène à construire des acronymes; on le fait pour le nom des planètes du système solaire par exemple. La beauté de la mnémotechnique, c’est qu’elle sert pour à peu près tout. Prenons les voyelles de l’alphabet : A, E, I, O, U, Y. On peut s’amuser à raconter une courte histoire pour les retenir. Il Y A des Oiseaux En Uruguay. Facile non? Bon, peut-être que le plus petit ignore l’existence de l’Uruguay…mais ça c’est une autre histoire. Usez de votre créativité. Ça rend la période des leçons ludique en plus! Se raconter des histoires avec ce que l’on a à apprendre est une excellente idée dans bien des cas. Ça donne un « sens » à de la matière qui ne nous interpelle pas.
Mais que fait-on avec les tables de multiplication et les terminaisons?
On peut essayer de trouver des constantes entre les produits (ou les quotients) de façon à ce qu’ils ne constituent pas une série de nombres abstraite. Par ailleurs, il existe de nombreux trucs que peuvent donner les enseignants à vos enfants si ces derniers ont des problèmes particuliers. Demandez-leur!
La même chose est vraie pour les terminaisons des verbes. On identifie, par exemple, que la première et la deuxième personne du pluriel des verbes à l’indicatif présent ont des terminaisons plus longues. On les « regroupe » donc en pairs. La mnémotechnique a autant de limites que l’imagination, c’est-à-dire aucune!
Et pour les noms?
Pour certains élèves plus timides, il peut être plus facile d’entrer en contact avec les autres s’ils retiennent leur nom. La solution la plus simple pour eux? Associer des caractéristiques physiques saillantes de chacune des personnes à leur prénom dans un premier temps. Puis, consolider l’association des deux en répétant plusieurs fois la caractéristique suivie du nom (Sacha/beau sourire/Sacha/beau sourire…).
En terminant, on doit souligner que la mnémotechnique, ce n’est pas des trucs farfelus qui fonctionnent une fois sur trois. La science a validé empiriquement l’efficacité de la mnémotechnique auprès d’une foule de sujets. La mnémotechnique peut même aider les personnes âgées dont la mémoire fait défaut. Fait intéressant, elle était même utilisée par les troubadours au Moyen-âge. Alors, y’a-t-il encore des sceptiques? Si oui, tentez de mémoriser le nom des planètes du système solaire sans mnémotechnique, juste pour voir…