Découvrez Roland Dama

Originaire de la Côte d’Ivoire, Roland Dama s’est établi, en novembre 2017, d’abord à Montréal, puis à Sudbury en Ontario. Faites connaissance avec lui.

Roland Dama

Roland, parle-nous de ton parcours scolaire.
J’ai effectué mes études en Côte d’Ivoire. Mes diplômes équivalent à un baccalauréat en économie et à une maîtrise en gestion et administration des entreprises. Au départ, j’étais supposé m’inscrire à HEC Montréal, à un diplôme d’études supérieures spécialisées. Cependant, mes projets ont changé depuis…

Que s’est-il passé ?
Lorsque je suis arrivé à Montréal, j’ai eu l’opportunité d’être sélectionné par Succès Scolaire en qualité de tuteur. J’ai littéralement eu la piqûre pour l’enseignement au fil de mon expérience ! Je me suis donc retrouvé devant un choix difficile : rester au Québec et étudier pendant 4 ans pour obtenir mon diplôme d’enseignant ou migrer vers l’Ontario pour ne retourner que 2 ans sur les bancs d’école. J’ai finalement opté pour l’Université Laurentienne, une université francophone à Sudbury, en Ontario. Mais j’avoue que mon choix a été assez douloureux, car j’ai un coup de cœur particulier pour le Québec.

Est-ce que tu continues d’être tuteur même si tu n’habites plus Montréal ?
Bien sûr ! Lorsque j’habitais Montréal, non seulement je me déplaçais au domicile des élèves mais je faisais également le tutorat en ligne. Depuis que je suis déménagé en Ontario le 2 juillet, les séances de tutorat ont lieu uniquement en ligne.

J’enseigne aux élèves de la 5e année au 3e secondaire, principalement les mathématiques, mais aussi les sciences et technologies, le français et l’histoire.

L’histoire du Québec et du Canada : ça doit être tout un défi quand on ne vient pas d’ici ?
Tout à fait ! Mais c’est un défi qui me passionne particulièrement. J’en découvre tous les jours sur votre richesse historique. Cela renforce grandement ma culture personnelle.

Que préfères-tu du métier de tuteur ?
Le sentiment d’apporter quelque chose aux jeunes pour leur autonomisation, le sentiment de contribuer à leur épanouissement intellectuel et social… ça n’a pas de prix. De plus, c’est très plaisant de voir le bonheur que ressentent les parents quand ils constatent la progression de leur enfant. C’est un retour auquel j’accorde beaucoup d’intérêt. Cela en a toujours été ainsi même lorsque j’exerçais le tutorat en Côte d’Ivoire.

Être tuteur ou enseignant en Côte d’Ivoire et au Canada, c’est la même chose ?
Même si le but demeure le même, c’est-à-dire de former les jeunes pour les rendre autonomes dans la société, il y a tout de même des différences marquantes. La principale, c’est la technologie. Ici, les institutions sont à la fine pointe de la technologie : tableau blanc interactif, cours de programmation, utilisation de tablettes pour apprendre des notions en tous genres…

Même son de cloche du côté de l’ergonomie des classes. En Côte d’Ivoire, l’enseignement magistral domine. L’enseignant explique la matière, puis les élèves doivent restituer ce qu’ils ont appris. Par ailleurs, on ne tient pas toujours compte des besoins particuliers de certains élèves. Au Canada, des chercheurs travaillent en permanence sur l’éducation et l’apprentissage. L’école est au cœur des besoins de la société. Les classes flexibles, par exemple, favorisent le respect du rythme et des capacités des enfants. Beaucoup d’efforts sont réalisés en Côte d’Ivoire, mais on n’a pas encore atteint le même niveau qu’ici.

Un dernier mot en terminant ?
Avec plaisir ! On entend peu parler d’elle, mais l’équipe administrative de Succès Scolaire réalise un travail colossal. Dès mon arrivée, on m’a encadré afin de me donner tous les outils nécessaires pour faciliter mon travail. Comment communiquer avec les parents ? Comment se déroule la première séance de tutorat avec un élève ? Comment réagir dans telle ou telle situation ? Toute une équipe est déployée autour des tuteurs afin d’offrir le meilleur service qui soit aux jeunes et aux parents. On ne voit pas ces travailleurs de l’ombre, mais ils sont essentiels.

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